En ratifiant la Convention relative aux droits de l’enfant le 24 février 1997, la Guinée s’est engagée à respecter, défendre et promouvoir les droits de ses enfants. Cette Convention reconnaît des droits spécifiques à tous les enfants tels que le droit à être entendu, de participation, droit à la protection contre toute forme de violence et de discrimination, droit aux soins de la santé ou de voir son intérêt supérieur pris en compte. Œuvrer pour l’application de cette convention fondamentale est in objectif qu’ambitionne l’association.

Les principaux problèmes rencontrés par les enfants en Guinée sont entre autres la pauvreté. Plus de 50 % de la population guinéenne vit en-dessous du seuil de pauvreté. Ce fléau touche une grande majorité d’enfants et a des répercussions graves sur leur accès à une alimentation saine, à des ressources financières suffisantes, aux services de santé, à une éducation, etc.

Sur le plan de la santé, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans reste toujours très inquiétant, en Guinée. En effet, en raison d’un système d’assainissement inadéquat, d’un manque d’eau potable et d’une absence de services de santé dans les régions rurales, 142 enfants sur 1000 décèdent encore chaque année.

En Guinée, la malnutrition reste un problème grave. En effet, 30 % des enfants souffrent de malnutrition chronique.

En raison de la pauvreté qui prévaut dans le pays, les familles n’ont pas les moyens de se nourrir convenablement. Une alimentation inadaptée entraîne, bien souvent, des insuffisances pondérales, ainsi que d’importants problèmes de croissance.

Sur le plan de l’éducation, le cycle primaire dure 6 ans. Par ailleurs, l’école maternelle n’existe que dans les zones urbaines et est généralement privée. De ce fait, tous les enfants ne sont pas scolarisés. En effet, on estime que seulement 50 % des enfants guinéens suivent un enseignement scolaire.

La Guinée a fait d’importants progrès en termes d’éducation, mais de vrais problèmes persistent encore en ce qui concerne les normes de qualité. En effet, la qualité de l’enseignement n’est pas très bonne, et la prise en charge et le traitement des enfants laissent à désirer.

La pratique des mutilations génitales féminines existe toujours dans certaines régions de Guinée. La précarité et le manque d’hygiène dans lesquels sont pratiquées les excisions entraînent souvent de graves conséquences sur la santé des jeunes filles. Fréquemment, des infections, hémorragies ou autres problèmes liés à l’opération font suite à cet acte.

Le mariage des jeunes filles reste encore pratique courante en Guinée. La moitié des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Beaucoup de ces mariages sont arrangés sans le consentement des filles.

Le mariage précoce des filles a des conséquences négatives sur leur santé, leur développement et le plein exercice de leurs droits. Mariées adolescentes, les jeunes filles sont limitées dans leurs interactions sociales, car elles ont abandonné leur scolarité. De plus, elles risquent une grossesse précoce, qui peut s’avérer dangereuse pour leur santé et celle de leur enfant.

On estime que 73 % des enfants guinéens ont une activité professionnelle, alors qu’ils n’ont pas atteint encore l’âge minimum d’embauche ; 61 % travailleraient en tant que domestiques. En raison d’une situation économique difficile, les familles sont contraintes de faire travailler leurs enfants.

Les enfants non scolarisés évoluent dans des conditions très pénibles : longues heures de travail, moindre salaire, pas de nourriture, etc. En outre, ils encourent des risques liés à la prostitution, la discrimination, la maltraitance, etc.

Dans la capitale de la Guinée, à Conakry, des enfants traînent dans les rues et s’installent souvent dans les renforcements, entre deux immeubles, pour y dormir à même le sol. Ces enfants évoluent dans la rue et leurs droits à un logement, à la santé, à l’éducation et à la nutrition sont par conséquent bafoués.

Les conditions de vie des rues ont un impact négatif sur le développement physique, psycho-social, culturel et économique des enfants qui y vivent.

La traite des enfants est, en Guinée, un problème connu. En effet, ils sont généralement employés en tant que domestiques, forcés de travailler dans les champs, contraints de vendre des produits sur les marchés et dans les rues, etc. Il arrive également que les enfants soient victime de la traite pour la prostitution et l’exploitation sexuelle.

Par ailleurs, des enfants guinéens subissent la traite transfrontalière, c’est-à-dire qu’ils sont bien souvent envoyés au Mali, en Sierra Leone et en Côte d’Ivoire pour y travailler et y être exploités.

A travers le lobbying pour interpeller, convaincre et infléchir les positions des responsables politiques. La médiatisation pour interpeller indirectement les responsables politiques et diffuser largement des messages dans l’opinion publique afin d’augmenter la pression sur les décideurs. La mobilisation citoyenne pour obtenir un soutien du plus grand nombre sur les propositions de la société civile, leur donner plus d’écho et pousser les responsables politiques à agir. Les moyens d’actions de l’association Initiatives Locales Guinée sont : les conférences et communiqués de presse, tribunes ou articles dans la presse écrite, participation à des émissions de télévision et de radio et organisations d’actions de visibilité visant à attirer l’attention des médias, les campagnes d’information dans les écoles, ou encore la mobilisation en ligne et l’appel à soutien de pétitions.

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